Lutter contre les inégalités auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH

La foule est anxieuse, le silence assourdissant. Des personnes masquées sont appelées à se présenter dans un espace fermé en forme de cube sur lequel on peut lire le message ambigu : "Déficit immunitaire". Ce refuge de dix mètres carrés est un lieu où se retrouvent des personnes vivant avec le VIH. En tant que Volontaire des Nations Unies travaillant comme Assistante de programme à l'ONUSIDA en Chine, Weng Huiling nous plonge dans l’histoire de ces personnes, dont elle défend les droits.
Weng fournit aux acteurs concernés des informations stratégiques, un appui en matière de plaidoyer et un soutien technique pour les aider à coordonner leur action et à fournir des services complets de prévention du VIH. Elle travaille plus particulièrement sur le volet appui technique et administratif aux programmes et assure un travail de coordination entre les organismes gouvernementaux, le secteur privé et les communautés locales.
"Ce n’est plus au niveau des soins médicaux que se situent les obstacles à la lutte contre le VIH. Ce dont nous avons besoin, c’est de services accessibles et intégrés, d’un leadership au niveau local, d’une approche fondée sur des preuves et de l’élimination des inégalités, qui sont profondes. Mettre fin au sida est possible, si nous travaillons ensemble, comme avec la COVID-19".
En 2021, Weng a aidé à réaliser une étude en ligne sur la prévention du VIH en collectant des données sur des groupes de population clés à partir de discussions en ligne et de revues de la littérature. Elle a également utilisé ses connaissances cliniques pour aider à réaliser une étude sur le rapport coût-efficacité des traitements antirétroviraux, une étude destinée à aider le gouvernement à définir les priorités de sa politique. "Je suis heureuse d'avoir pu contribuer à la gestion stratégique et technique du programme et de participer à la réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour apporter une réponse au VIH qui soit efficace, fondée sur des preuves et ciblée", poursuit-elle.
"Malgré des progrès notables en matière de diagnostic et de traitement, les personnes vivant avec le VIH restent prisonnières de la discrimination et de la stigmatisation, qui ne peuvent être combattues que par l’inclusion de tous. Notre objectif est de mettre fin au sida et à la menace qu’il représente pour la santé publique d'ici à 2030".
Avec l'ONUSIDA, Weng a pu dire l’indicible. À l’occasion de la campagne menée dans le cadre de la Journée "discrimination zéro" célébrée cette année en mars, elle a réalisé cinq visites guidées pour faire découvrir une exposition d’affiches à plus de 60 personnes représentant des organismes onusiens, des établissements scolaires, des universités et des associations locales. Dans ce cadre, elle a également animé plus de dix heures de discussion de groupe.
Elle a en outre travaillé à mettre en relation le Centre LGBT de Pékin avec des partenaires potentiellement intéressés par le financement d’un programme d’éducation par les pairs sur le VIH. Ce programme, qui permet aux personnes vivant avec le VIH de bénéficier de consultations de groupe et de programmes d’information, est en cours de mise en œuvre et l’on estime qu’il bénéficie à 1.000 personnes.
"J'ai été très impressionnée par les portraits de ces cinq personnes vivant avec le VIH. Leurs histoires m'ont touchée au cœur. Il faut que nous engagions une révolution dans notre façon de voir les personnes vivant avec le VIH, l'éducation sexuelle et les populations fragiles", explique Rita, étudiante invitée à l'Université Renmin, en Chine.
L'ONUSIDA joue un rôle central dans la mobilisation des ressources politiques, techniques et financières de la Chine par le biais des mécanismes de coopération Sud-Sud et de la collaboration Chine-Afrique.

Ainsi, lors de la réunion du Forum sur la coopération sino-africaine qui s’est tenu fin 2021, Weng a organisé, sous les auspices de l'ONUSIDA et de la Fondation Bill et Melinda Gates, une discussion en ligne sur la coopération sino-africaine en matière de santé. Elle a rédigé les conclusions des échanges, qui expriment un engagement commun en faveur de la production locale et de la coopération multilatérale. Ces conclusions ont fourni des éléments de réflexion en vue de la tenue du Forum sur la coopération sino-africaine de novembre.
"Je me consacre à la lutte contre le VIH/sida depuis des années et l'ONUSIDA m'a aidée à élargir mon champ d’engagement pour aller au-delà du domaine des soins de santé. Ma mission en tant que volontaire des Nations Unies m'a permis de contribuer à réduire les inégalités institutionnelles sous-jacentes qui pèsent sur les personnes vivant avec le VIH", explique Weng.
Cet article a été publié à l'origine en anglais par l'équipe de l’ONU en Chine. Appui éditorial fourni par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement (BCAD). Traduction française réalisée par le BCAD. Pour en savoir plus sur l’action menée par l'ONU en Chine, consultez le site China.UN.org.
En marge de la 24ème Conférence internationale sur le VIH/sida, qui se déroule actuellement à Montréal, au Canada, l'ONUSIDA, l'UNICEF et l'OMS ont lancé avec leurs partenaires une nouvelle Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d'ici à 2030. Pour en savoir plus sur cette nouvelle initiative stratégique mondiale, rendez-vous ici.














